Je voulais réagir à un article qui a inondé les réseaux sociaux.
Cet article relatait la mésaventure d’un couple qui venait de se marier à Rennes et qui venait de perdre ses photos de mariage, suite au vol dans le train de l’appareil photo de leur photographe.
J’avoue que ma première réaction a été de chercher qui était cette photographe, ce qui en soit n’a que peu d’intérêt. Et puis, elle souhaite peut-être rester discrète et cette mésaventure a été suffisamment relayée pour ne pas avoir besoin d’en rajouter.
Qu’elle soit rassurée, nous n’avons aucun droit de lui jeter la première pierre! c’est déjà si difficile de perdre ses photos
Cela m’a surtout interrogé sur ma propre pratique pré et post-mariage.
Les quelques règles que j’applique, sans être parano, me rassurent et me semblent être de bon sens !
D’abord, je prépare tout mon matériel la veille. Je vérifie que ce qui est présent sur mes cartes (j’en ai 10) soit bien sauvegardé en double exemplaire sur mes disques durs.
Je charge toutes mes batteries (j’en ai 12, Le Fuji XH-1, ça consomme).
Tout est prêt à coté de la porte d’entrée, pour ne rien oublier le lendemain matin.
Tout va dans le coffre de ma voiture, hors de question de mettre mon matériel à coté de moi ou sur le siège arrière. Si je dois m’arrêter pour x raisons, il n’est pas judicieux que quelqu’un qui passerait à coté de ma voiture puisse voir ce qui est à l’intérieur.
D’ailleurs, il est « interdit », si l’on a mis son appareil photo sur le siège passager, lors d’un arrêt de le transférer dans le coffre au vu et su de tout le monde. Si un type malhonnête vous voit mettre dans le coffre votre appareil, il sait exactement ce qu’il va récupérer en le fracturant.
Si votre appareil est avec vous sur le siège passager et que vous devez vous arrêter, même pour prendre un café et que vous ne souhaitez pas prendre votre sac photo avec vous. Arrêtez-vous au moins 1km avant, placez votre sac dans le coffre et repartez en direction de la station. Ainsi à votre arrêt café, personne ne pourra voir que vous avez un appareil photo.
En arrivant sur le lieu du mariage, je gare ma voiture au plus près du lieu des préparatifs. Je ne me gare jamais sur les parkings des domaines s’ils sont à 150m. De toute façon, j’ai besoin d’être proche de ma voiture dans laquelle est rangé tout mon matériel. Je ne prends avec moi que le strict nécessaire, un appareil, les 2 ou 3 objectifs dont je sais avoir besoin. Le matériel supplémentaire et celui de secours restent dans le coffre.
Le matériel de secours.
Il est bien évidemment indispensable d’avoir du matériel de secours. Ça commence par un second appareil photo de qualité à peu près équivalente, pour ma part j’en ai 2 de secours, de la même qualité que le premier. Je ne parle pas de la qualité de l’appareil en lui même, mais bien de la qualité des photos qu’il est capable de produire.
Et j’ai, pour ma part, quelques objectifs en doublon.
Et vous l’avez lu, j’ai 10 cartes, là où 4 maximum me suffisent pour un mariage, et 12 batteries alors que je n’ai jamais dépassé les 5 par mariage!
Les cartes mémoires.
Il y a eu voici quelques mois un débat houleux suite à la sortie d’appareils photo « professionnels » qui ne comportaient qu’un seul slot pour carte mémoire.
Pour moi et ma parano, la question ne se pose même pas. Un appareil photo avec un seul slot, ne passera pas, comme dirait Gandalf.
Lors de ces débats pinailleurs, on a tout entendu. Des « et avant comment on faisait » à « maintenant avec les logiciels, on peut tout récupérer, même les photos effacées » en passant par « ça fait 15 ans que je fais de la photo, je n’ai jamais eu de cartes défectueuses, ça n’arrive jamais »
Alors déjà, le « Avant », c’est aussi le burin et le marbre, on peut toujours se prendre pour un sculpteur et ne pas avancer avec son temps, chacun ses choix !
Deuxiemement, penser que tout est toujours récupérable, c’est une erreur ! Le nombre de t-shirt que j’ai taché et qui le sont toujours même après 5 lavages !
« tertio », les « ça n’arrive jamais », c’est surement les mêmes que ceux qui ne bouclent jamais la ceinture de sécurité de leurs gosses à l’arrière ou qui pensent que rouler à 80 en ville c’est pareil qu’à 50 !
Vous l’aurez compris, c’est pas bien de ne pas avoir de double slot et qui plus est de ne pas les utiliser en version « ce qui est sur la première carte est identique à ce qui est sur la seconde ». L’idée reste toujours de ne jamais perdre ses photos.
Un peu pendant et aussi surtout après le mariage !
Après le mariage, on vide les cartes et on double les sauvegardes de ces disques durs ». c’est la base d’un professionnel.
J’utilise des cartes de 128go, ce qui la plupart du temps est suffisant pour un mariage (2200 photos), mais il m’arrive parfois, dans les mariages un peu fou et surtout très long, de changer de carte en cours de journée.
La carte pleine va directement se glisser dans ma poche de pantalon, la petite poche à droite au dessus de la grande, cette petite poche dont personne ne sait à quoi elle sert !! La seconde carte qui forcément est pleine aussi, va quand à elle dans la petite pochette de mon sac photo. On ne met pas tous ces œufs dans le même panier, pour éviter de perdre ses photos !!
C’est d’ailleurs pareil quand je finis un mariage et que je m’apprête à partir, après le bisou aux mariés et les promesses de retrouvailles, je glisse une des deux cartes dans ma poche, qu’elle soit pleine ou non !
Ce qui me fait dire ici, que si on m’avait volé mon sac photo dans le train, j’aurais toujours les photos du mariage dans ma poche !
Pour finir ma journée
Je remets tout dans le coffre de ma voiture et je rentre dormir, en roulant prudemment sans avoir bu une seule goutte de champ’.
Et si je dois prendre le train, ce qui m’arrive souvent et pour le coup autorise le champ’, la sangle de mon sac photo est toujours attachée à ma jambe ou mon bras, si quelqu’un tire dessus, ça va coincer!
Voila un peu de mes précautions pour ne pas que l’irréparable arrive.
Si vous avez des commentaires sur l’article « perdre ses photos », n’hésitez pas !